
Messe de notre Dame d’Hubages 17 août 2025
Texte de Marie
Soyez les bienvenus dans ce havre de paix et de prière.
Nous voici tous, Chrétiens du secteur du Largue, réunis pour rendre hommage, comme il est de tradition chaque dimanche suivant la Fête de l’Assomption de la Vierge, à Notre Dame d’Hubages.
C’est un lieu de paix et de sérénité où l’on aime s’attarder non seulement pour prier, mais aussi pour passer un bon moment avec tous ceux, croyants ou non, qui partagent le même enthousiasme pour ce lieu.
Mais ce lieu, bien que propriété privée, bénéficie d’une sollicitude toute particulière. Sa propriétaire doit être remerciée pour toute la latitude qu’elle laisse à ses serviteurs afin de faire vivre ce précieux élément de patrimoine spirituel qu’est la Chapelle .
Mais qui sont ces serviteurs ?
Tout d’abord, il s’agit de l’association « Notre Dame d’Hubages source de paix » qui, avec son Président, Michel Pesteil vient de fêter ses quatre ans. Composée de bénévoles, elle a pour priorité inscrite dans ses statuts, je cite – « d’aider la propriétaire à assumer les charges et les travaux afférents à la chapelle ». L’association se doit aussi « de soutenir la vie des religieuses qui sont, « par leur présence et leur vie de prière, l’âme du lieu ». Œuvrant en étroite symbiose, l’association et les ermites s’efforcent d’offrir le meilleur d’eux-mêmes. A cet égard, nous remercions tous ceux qui soutiennent financièrement notre association, car il y a toujours à faire.
Je terminerai en adressant tous nos remerciements, tout d’abord au Père Fredy pour toute la confiance qu’il nous accorde, puis à vous tous qui, par votre présence, rendez un si bel hommage à cette chapelle. Celle-ci a connu à travers les siècles des moments de grande ferveur, mais aussi de complet abandon. A ce sujet, je donne la parole à Claude qui, en témoin de la provençalité de cette chapelle, va vous promener dans son Histoire. »


Texte de Claude
Nous venons d’accueillir la statue de Notre Dame d’Hubages. Pourquoi ce vocable attribué à Marie ? Il peut venir d’un toponyme qui, en langue d’oc du sud-est, désignait un lieu sombre, comme souvent, le versant nord d’un relief ou un lieu très boisé que le latin désignait par le terme opacus, attesté en latin médiéval ubacus et en provençal ubagous (qui a évolué en ubajous), et, en ancien français en ubac, attesté en 1505 (pour un lieu ombragé). Mais vous n’êtes pas venus pour un cours de toponymie, mais pour célébrer N-D dans cette chapelle qui lui est dédiée et dont on connaît à peu près l’histoire que depuis le XVIIe s. quand l’évêque de Sisteron décida en 1618 de la faire construire « car il trouvait l’église paroissiale trop petite » et peut-être aussi parce qu’avait survécu la mémoire d’un ancien sanctuaire. Au milieu du
XVIIe s. (1669), le culte en est attesté, car un document signale son agrandissement. Comme beaucoup d’autres, notre chapelle a connu plusieurs naissances et renaissances à travers les invasions, les destructions, l’abandon des traditions et de la dévotion… Ce n’est qu’à partir du XVIIIe s. qu’on a des archives attestant son histoire : plusieurs mentions de son mobilier, de son entretien, des réparations, des mariages qui y furent célébrés et de sa reconstruction en 1767 (dont l’absence de mariages entre 1759 et 1769).Si les pèlerinages ont sans doute été interrompus pendant la Révolution, ils ont repris au XIXe. (qui a été à peu près partout le siècle de la dévotion catholique à Marie), et, ici, avec de nombreuses fêtes des corporations (charbonniers, mineurs, pompiers), mais non le 15 août (dogme de l’Assomption 1950)
En 1904, les processions sont interdites, mais en 1906 ND d’Hubages devient le siège d’une association qui a fait date : le Cercle d’Etudes sacerdotal de Forcalquier, réponse symbolique sans doute à l’interdiction récente, mais qui n’empêchera pas l’abandon de la chapelle et de l’ermitage. Ce qui entraînera sa désaffectation en 1914 et sa vente aux enchères en 1925.Et là, il faut attendre un demi-siècle (1956) pour que l’abbé Pierre Martel, nommé curé-doyen de Mane, en charge de Dauphin, relance, avec quelques jeunes de la paroisse (au rang desquels Jean-Marie Léouffre), un projet de restauration de l’église – relaté dans un article de presse du journal régional « Voix de Provence » au titre significatif : « DU REVE AU MIRACLE RENAISSANCE DE LA CHAPELLE DE ND D’HUBAGES ». Pierre Martel y mettait en pratique la philosophie et la méthode déjà en œuvre dans le mouvement « Alpes de Lumière » (créé en 1953) et surtout une foi communicative à déplacer les montagnes et à reconstruire le patrimoine oublié de la Haute Provence.
L’aventure apparemment utopique a alors été rendue possible par le succès de quelques grandes fêtes résolument « catholiques et provençales » selon le chant « Prouvençau e catouli » et a créé une
émulation qui, malgré des hauts et des bas, ne s’est pas éteinte puisque l’association « Maintenance d’Hubages » a été relayée en 2021 par « ND d’Hubages source de paix » qui nous accueille
aujourd’hui en ce lieu au son des galoubets/tambourins qui en évoquent la provençalité. Alors pourquoi ne pas se prendre en main et par la main, pour passer du rêve au miracle en toute
chose ? Ce sera peut-être un des sens à donner à la célébration d’aujourd’hui. »



EXTRAIT DE L'HEBDOMADAIRE REGIONAL
" VOIX de PROVENCE "



Merci au père Matthieu & à Yves Moments de détente



Créez votre propre site internet avec Webador